jeudi 13 octobre 2011

Feuilles mortes, brume et paperasse à Exeter

Quelques nouvelles du front. Je m'enfonce peu à peu dans le joli mois d'octobre, je croule sous les lectures, les tas de feuilles jaunies et la pluie fine. La trêve estivale est bel et bien passée.

Quand je suis arrivée à Exeter, fin septembre, il faisait humide. Très humide. Quand je dis « très humide », je veux dire que le taux d'humidité oscillait entre 99 et 100% – imaginez un peu le plaisir d'avoir les cheveux bouclés par un temps pareil. Je mentionne l'humidité parce qu'il se produit un phénomène assez étonnant quand elle atteint des niveaux si élevés (mein Gott, je sens cet article se transformer en un épisode de Fred et Jamy...). C'est cela, mes petits. Taux d'humidité environnant les 100% = mystérieuse atmosphère due à un subtil mélange de brume et de brouillard. Je suis partagée entre l'envie de revoir les jolies collines du Devon recouvertes de cette brume qui plonge la ville dans une espèce de cocon étrange et délicat; et la peur immodérée de me retrouver avec les cheveux d'une Marie Antoinette au réveil.

Un panorama de la ville pris par ce monsieur, qui illustre très bien ce phénomène: la nappe blanche au centre, c'est de la brume. (Pour ceux qui regardent Midsomer Murders, si vous trouvez ces lieux familiers, c'est normal! La série est tournée dans le Somerset, tout à côté.)

Pour remédier à l'absence de photos – un des désavantages d'avoir un réflex: trop encombrant et extrêmement difficile à assumer au quotidien si l'on tremble à l'idée d'avoir l'air d'un touriste – je vais vous parler de quelque chose qui ne nécessite aucune illustration: les cours.

[Ici je note une légère pause: j'aimerais pousser un cri d'indignation en direction de mon ordinateur qui s'est amusé à installer des mises à jour totalement inutiles alors que j'écrivais cet article. Sans me laisser le temps de sauvegarder mon brouillon. Arrh. JE TE DÉTESTE, PETIT CRÉTIN.]

Bref, je parlais donc des cours, et de mes premiers pas dans le système universitaire britannique. Je commence à m'habituer au rythme assez particulier de ma nouvelle vie étudiante. Ici, les cours sont beaucoup moins abondants. Contrairement à la France, on choisit, on ne subit pas. Je ne suis pas sûre que ce soit toujours une bonne chose: on a parfois besoin de se voir imposer certaines matières, même si on les déteste, même si c'est difficile, même si ça n'a parfois pas grand-chose à voir avec nos attentes. J'imagine qu'il faut toucher à tout. Ici, les étudiants choisissent les cours qu'ils veulent au sein de leur department: en moyenne, deux à trois modules font l'affaire, rarement plus de quatre. Le volume horaire est également très déconcertant... Pour vous donner un ordre d'idée, j'ai trois modules, et seulement 9h de cours par semaine. La conception des études est totalement différente. En France, on a tendance à passer beaucoup de temps sur les bancs de l'université; et les professeurs nous proposent des cours structurés, agrémentés d'un condensé de leurs lectures autour du sujet. Ici, le temps passé en classe représente 10 à 20% du temps que les professeurs nous conseillent de passer à étudier. Leurs cours sont très différents: ils nous présentent les grandes lignes, nous guident dans nos lectures, mais le reste du travail, c'est à nous de le faire. D'où la surcharge de lectures personnelles. En plus des œuvres au programme, en moyenne, ils nous demandent de lire trois à quatre essais pour chaque cours, parfois plus. (Ce qui est loin d'être environmentally friendly, quand on pense à la quantité de papier utilisée pour ces milliards d'impressions et de photocopies). C'est une approche très différente, bien plus axée sur le travail personnel.

Time is running out, il est temps de mettre un terme à cet article au sujet un peu trop académique. J'essaierai de me rattraper la prochaine fois! (J'ai conclu d'une façon similaire la dernière fois. Je me fous la pression toute seule, eh oui.)
 
Fiona

5 commentaires:

  1. Ok donc ça m'évite de faire un article sur la façon de faire les cours... ici c'est exactement pareil. Bon sauf qu'on a à peu près tous cinq cours par semaine.
    Sinon : OH MY GOD, Midsomer Murders ?! une raison de plus d'aller à Exeter :/

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  2. Je te bats Foui, j'ai 7h de cours par semaine huhuhu! Le système est pareil et yeah mein Gott pour le panorama, c'est trop beau, j'ai la brume à l'oeil!

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  3. J'ai 24h de cours mauvaises filles...
    K.

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  4. J'en ai 14 si ça peut (un tout petit peu) te rassurer Kenza... (et j'en aurai 17 au deuxième semestre, misère)

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  5. roh là là même si les photos sont rares, celles que tu met me donnent VRAIMENT envie de visiter Exeter!!!!!! Merci!!!!!

    Steph

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