mercredi 29 février 2012

Fáilte go dtí Corcaigh

Le weekend dernier, nous (l'International Society et moi-même) sommes allés à Cork dans le sud de l'Irlande. Cork c'est la troisième ville de l'île derrière Dublin et Belfast et malgré son aspect assez industriel, j'y ai trouvé quand même un certain charme. Cork c'est: industrie maritime, gros paquebots visibles depuis le centre ville, cité du beurre et des maisons colorées. Notre première étape en arrivant le vendredi après trois heures et demie de bus fut un tour vite fait dans le centre avec visite d'un pub oblige: An Bodhrán, situé à trois pas de l'English Market (que nous n'avons malheureusement pas pu visiter le dimanche...) avec au programme musique rock, vieilles affiches publicitaires et pintes de Murphy's, la bière brune locale que j'ai bien sûr testé pour vous.

Drapeau de Cork sous la verrière du pub



Le lendemain. Réveil difficile. Nuit courte. Douche gelée. Parce-que oui, certaines personnes ronflent et il fait chaud dans une chambre de huit hein et que la seule douche de la chambre a décidé de faire des siennes. Le matin, prenons le bus dans la joie et la bonne humeur direction Kinsale: un village de pêcheurs à 40 minutes de Cork. Le bus nous jette sur place près du Visitor Centre, près de la mer, des mouettes qui piaillent et sous un ciel gris. Nous faisons le tour de la bourgade animée des histoires et anecdotes d'un jeune retraité et accompagnés de gentils Canadiens (du New Brunswick pour ceux que ça pourrait intéresser). On y voit boutiques et maisons colorées, ancienne prison française et quelques hôtels de charme avec vue sur le port. Notre guide nous raconte que depuis quelques années, une usine de Prozac s'est installée dans le village et que si les gens sourient et sont si heureux en se baladant dans la rue, c'est qu'ils ont du respirer une bonne dose de vapeur de Prozac en sortant de chez eux... Kinsale fut aussi la dernière étape du Titanic avant qu'il n'aille se fritter avec un iceberg. Bref, Kinsale c'est joli et chargé de souvenirs et personnellement, je n'ai pas eu besoin de renifler l'air à pleins poumons pour apprécier la balade. 




J'ai évité de prendre en photo la voiture moche garée devant quand même
L'après-midi: retour sur Cork pour reprendre le bus direction Blarney. Malgré le prix de l'entrée dans le parc et le château qui donne envie de retourner à Kinsale pour humer grandement l'atmosphère, le domaine est fort sympathique. En haut du château (pour les claustrophobes et les chochottes comme moi qui ont peur de grimper tout seul l'escalier méga étroit: soyez prévenus), la pierre de Blarney qu'a embrassé Winston Churchill dans le temps qui vous procure éloquence si vous lui taper la bise. Pour info, il faut s'alonger sur le dos et se pencher dans le vide en arrière pour atteindre la pierre (:D). Et tout autour du château: un parc avec beaucoup, beaucoup de choses à voir et c'est super pour les amoureux des balades et les tree-huggers (enlaceurs d'arbres): jardin aux plantes-poisons, forêt de fougères, cimetière de chevaux (il n'y a que cinq tombes qu'il faut bien chercher dans les fourrêts), cercle druidique, lac... On peut facilement y flaner plusieurs heures et j'ai grandement aimé parce-que d'une part nous y sommes allés une heure et demie avant la fermeture (presque plus de monde et coucher de soleil) et que d'autre part, eh bien j'aime bien les arbres et courir dans l'herbe. Retour sur Cork. Re-pub le soir pour changer avec re-Murphy's dans le pub The Oliver Plunkett. En gros, une soirée fort satisfaisante. 


Exemple de plante-poison




Dans le village de Blarney, en attendant le bus. Juste parce-que je l'aime bien celle-là.
Dimanche: Corkkkkkkk. Une église, le quartier du beurre (oui le beurre était l'âme de Cork dans le temps), l'UCC (University College Cork) qui dans son alliance de neuf et ancien m'a rappelé vaguement Maynooth (même si je considère que Maynooth est la meilleure fac du monde → non je ne suis pas biaisée du tout). Et au plus grand bonheur de la gente masculine présente: centre-ville et shopping après ce quart-d'heure culturel. Et parce-que marcher un peu partout ça fait mal aux jambes et au pieds, Costa oblige: un des meilleurs cafés d'Irlande - nous avons un Costa sur le campus à Maynooth et c'est mon préféré ;). Retour chez nous le soir avec des âmes de touristes fatigués mais heureux.



Partie ancienne de l'University College Cork


Cork c'est petit certes mais charmant et tout le monde peut y trouver son compte. Je serais incapable de dire quel weekend de l'International Society j'ai apprécié le plus pour le moment: tous étaient différents et tous m'ont apporté ce petit quelque chose de nouveau et de transcendant en un sens.
Sur ce, j'espère que vous irez passer un weekend à Cork dans votre vie à suivre, en espérant que vous y trouverez cette petite étincelle qui me fait aimer l'Irlande passionnément. Bonsoir à vous mes amis!

PS: Bienvenue à Cork pour la traduction du titre. J'aime le gaélique :).

vendredi 24 février 2012

Oldies: Muskoka Cottage Country

Muskoka Cottage Country, avec Bracebridge en bas au milieu. Orillia se trouve, il me semble, un peu au sud de Gravenhurst.

 Mea culpa, je ne vous ai jamais fait d'article sur ma virée de la reading week d'octobre dans le Muskoka - il est temps d'en parler.  Le Muskoka Cottage Country est une région à deux heures au nord de Toronto, connue pour ses nombreux lacs et ses vues en grand panorama. C'est à l'occasion de ce séjour que j'ai décidé de faire ma première expérience de couchsurfing, choisissant la petite ville de Bracebridge, où avaient emménagé mes hôtes Cara et Jason six mois plus tôt. Il y a eu un inconvénient majeur pendant cette virée : le temps. En effet le ciel est resté gris constamment, et l'atmosphère humide, quand ça ne tournait pas complètement à la pluie. C'est un peu dommage, sachant que j'avais choisi cette destination pour profiter du plein air une dernière fois avant l'arrivée du froid. Mais on fait avec ce qu'on a - heureusement, j'ai de bonnes affinités avec les petite bourgades nord-américaines, ce qui m'a permis d'apprécier les boutiques pleines de charmes et très variées de Bracebridge et Orillia, malgré leur modeste superficie (Bracebridge : 16 000 habitants, Orillia : 30 000),  une caractéristique que l'on retrouve en fait souvent dans ce type de bourgades.

Si je repense à ce séjour, ce qui me revient à l'esprit, c'est d'abord Cara et Jason, des hôtes attachants qui m'ont emmenée à Orillia (où Jason, qui est avocat, devait plaider ce jour-là). J'ai aussi apprécié faire la cuisine avec eux un soir pluvieux (au moment où on aurait dû aller voir les lacs depuis les hauteurs, projet annulé à cause du temps). Impossible également d'oublier les chats : Ozzie, Joe et Zurko, des bêtes pour le moins affectives, ainsi que la maison, très belle et extrêmement cosy. J'y avais une chambre pour moi toute seule avec un grand lit.

Deuxième chose : les boutiques, donc, et en particulier :

le grand salon de thé - boutique d'Orillia, qui propose des pâtisseries très originales, et un grand choix de confiseries et confitures rustiques.




Petit clin d'oeil à Virginie

une boutique à Orillia entièrement dédiée aux oiseaux (on ne trouve ça que dans les petites villes) :


Et le chat très graphique des proprios

● The Owl Pen Bookshop, la librairie d'occasion de Bracebridge, que la propriétaire amatrice de musique country a aménagé de telle façon qu'on pourrait y rester lire des heures. Un bazar organisé de détails en profusion, des meubles au papier peint, aux cadres, en passant par les nombreux objets de décoration probablement chinés au fil du temps. Pour ceux qui connaissent, c'est un peu le même style que chez Shakespeare & Co à Paris (surtout à l'étage) :







Clin d'oeil à Eli cette fois :)

● la boutique de meubles et décoration de Bracebridge, avec beaucoup d'articles en bois coloré :

(faux ?) vieux skis recyclés en porte-manteaux


 ● la galerie d'art - salon de thé de Bracebridge (que vous pouvez voir en reflet sur la photo des boules de Noël un peu plus loin), où je n'ai malheureusement pas pris de photos. Il y avait une jolie exposition en cours.

● la Muskoka Brewery, très jolie et tenue par une jeune fille très sympathique, qui est devenue amie avec mes hôtes à force de les voir emmener leurs couchsurfers. Evidemment, je suis repartie avec une bouteille à partager en résidence.



Les levures



 Et tout le reste...

 
Les chats qui mangent en ligne 'like pigs in a trough', comme disait Jason ;)

J'ai testé le vin de canneberge, et c'était délicieux

Ca je crois que c'était Ozzy sur mon lit

L'une des rues principales d'Orillia

Le cabanon où l'on achète des tickets pour faire une balade sur le lac (fermé à ce moment-là)

J'aimais en particulier les parapluies et le papier peint de cette boutique

Les devantures sont généralement anciennes / à l'ancienne, et soigneusement entretenues

Le soir à Bracebridge, nous nous sommes arrêtés pour faire les courses dans le supermarché le plus proche. J'en ai profité pour prendre une photo du rayon de beans, tout à fait digne d'Amérique du Nord (ou d'Angleterre, diront certains ;)) - regardez un peu cette variété. Et il y en avait encore dans mon dos.

Et avec tous ces beans, qu'est-ce qu'on fait ? Des dips pour l'apéro ! YUMMY. Confectionné par Jason pendant que Cara et moi préparions une crème d'épinards aux épices.

Chat perdu dans une mer de parquet (je crois que celui-là s'appelait Zurko)

On est bien dans une country house. Cutie.

La country house en question

La maison était à 5 minutes à pieds du centre, en passant par le pont et son moulin

 La célèbre Muskoka Chair. Oui, c'est bien son nom.

La rue principale de Bracebridge sous un ciel grisonnant



 


Pour faire un bilan, ce type de bourgade est très agréable, bien qu'un peu trop figé, ce qui sera le petit bémol. Il semble que toutes les boutiques fassent de la présentation pour rendre les rues esthétiques ; mais finalement, le côté pratique est mis de côté. Je ne me souviens pas avoir vu de boutiques de ravitaillement dans les rues principales, là où elles devraient être. Pour faires leurs courses de tous les jours, je ne pense pas que les habitants puissent compter sur leurs petites boutiques, et ils doivent donc dépendre de leur voiture pour aller au supermarché. En quelque sorte, on nous fait croire que le commerce de proximité existe toujours, mais il est uniquement touristique, comme le montrent les devantures soignées, reflet d'une autre époque. Conclusion - la visite est agréable parce qu'elle réserve de belles surprises, mais il lui manque l'authenticité de la vie courante. Quant à l'expérience de couchsurfing, je peux dire qu'elle a dépassé mes espérances : je suis très bien tombée, et garde un bon souvenir de ce petit séjour.

C'est tout pour ce dernier oldie. A bientôt !